This site uses cookies.
Some of these cookies are essential to the operation of the site,
while others help to improve your experience by providing insights into how the site is being used.
For more information, please see the ProZ.com privacy policy.
This person has a SecurePRO™ card. Because this person is not a ProZ.com Plus subscriber, to view his or her SecurePRO™ card you must be a ProZ.com Business member or Plus subscriber.
Affiliations
This person is not affiliated with any business or Blue Board record at ProZ.com.
Services
Translation, Editing/proofreading, Subtitling
Expertise
Specializes in:
Government / Politics
International Org/Dev/Coop
Social Science, Sociology, Ethics, etc.
Science (general)
Also works in:
Other
Education / Pedagogy
IT (Information Technology)
More
Less
Rates
Portfolio
Sample translations submitted: 2
French to English: Mémoires sensibles General field: Social Sciences Detailed field: Anthropology
Source text - French (...) Les ressemblances familiales me semblent une manière pour étudier des mémoires sensibles, avec toute la polysémie que cet adjectif revêt dans la langue française. Au sens littéral, elles constituent une matrice sensorielle qui crée des proximités, des distances, des identifications plurielles et des modes d’être soi par le truchement d’une culture matérielle commune qui fabrique des sujets. Cette imprégnation fait de la ressemblance une technique du corps au sens de Marcel Mauss. La proximité des corps, l’échange des humeurs, le partage concret d’une quotidienneté faite de gestes et de choses qui circulent produisent dessinent des êtres singuliers et collectifs à la fois [selon une approche qu’on retrouve dans le « profil sensoriel » (Howes, 1991), la « mimésis tactile » (Taussig, 1991), « l’ordre sensoriel » (Classen, 1993), la « perception comme culture matérielle » (Serematakis, 1994), « la mémoire sensorielle » (Sutton 2001), « l’anthropologie modale » (Laplantine 2005), le « sensorium » relevant de l’histoire corporelle du chercheur (Duden, 2002)].
Ce corps peut être vécu, par exemple dans des lieux de fabrication d’une culture sensible commune (je pense par exemple aux cuisines que j’ai visitées avec leurs empreintes sensorielles). Ces lieux empreints d’une sensorialité qui leur est propre font des corps, et des individus, différents. Ils constituent des espaces où être soi-même - comme un pied qui se repose dans sa pantoufle, parce que la pantoufle a pris la forme du pied - mais aussi des lieux où s’exercent la tendresse, la surveillance, le désir, le contrôle, la violence parfois sur le corps des autres (Gurney, 2000). Mais ce corps peut être aussi remémoré. Une matrice sonore donne par exemple profondeur et épaisseur aux souvenirs et crée des matrices de reconnaissance.
(...)
Translation - English (...) I suggest that family resemblances are an entry point for studying sensitive memories, multiple as the meanings of this expression may be. Literally, these memories constitute a sensorial matrix, mixing elements of a common material culture, and generating proximity, distance, multiple identifications or ways of being oneself. Such a process points to resemblances as a body technique, according to Marcel Mauss. Promiscuous bodies, contagious moods, the sharing of everyday life’s circulating gestures and things, produce and shape idiosyncratic yet collective beings [such an approach is in line with the “sensory profile” (Howes, 1991), the “tactile mimesis” (Taussig, 1991), the “sensory order” (Classen, 1993), “perception as material culture” (Serematakis, 1994), “sensory memory” (Sutton, 2001), “modal anthropology” (Laplantine, 2005), the history of researcher’s body “sensorium” (Duden, 2002)].
This body can be experienced, for instance in the realms where a common sensitive culture is constructed (the kitchens I have visited, imbued with sensorial imprints, come to mind). Such places, impressed with their very own sensorial quality, mould different bodies and individuals. They compose spaces in which to be oneself – like a foot taking a rest in the slipper it has given shape to, but also spaces where tenderness, surveillance, desire, control, violence can be exerted on others’ bodies (Gurney, 2000). Yet this body can also be remembered – a matrix resonant with sounds provides depth and breadth to recollections, and creates new matrix of recognition. (...)
Chinese to French: 798 à l'heure de la ménopause General field: Art/Literary Detailed field: Journalism
Translation - French (...) Pour un artiste d’avant-garde comme Cang Xin, 798 était comme un paradis terrestre. Comparé à son ancienne résidence à Dongcun, bien que le loyer fut un peu plus élevé « les bâtiments sont beaux et il y a encore des gardes à l’entrée ». « 798 est plus tolérant (comparé à Yuanmingyuan, Dongcun), nous sommes acceptés en tant qu’artistes. Avant nous étions taxés de marginal, de loubard (« liu mang »), sans statut, de fauteur de troubles» dit-il. Quand il habitait encore Dongcun, Cang Xin avait été arrêté à cause d’une de ses performances artistiques.
En réalité de sporadiques pionniers culturels avaient investi le quartier avant Robert, mais comme cela n’avait pas pris d’envergure, ils n’ont pas été considérés comme les initiateurs de la zone artistique 798. En 1998, le département de sculpture de l’Institut Central des Beaux-arts y loue un espace pour créer la décoration d’un pont ; puis le travail achevé il quitta les lieux. En 2000, le sculpteur Sui Jianguo s’installe dans un atelier de l’usine 706. La même année, quelques membres de la diaspora de retour au pays (« hai gui »), le designer Li Qing, l’éditeur Hong Huang, la musicienne Liu Suola décident d’habiter là, puis vint Robert.
Ils firent peu à peu des émules : Li Songsong, Xiao Lu, Tang Song, Chen Wenpo, Bai Yiluo, Peng Yu, Sun Yuan, … les éléments constitutifs de 798 se mettent en place dans les mois d’avril-mai 2003.
Ces toutes premières installations d’artistes d’horizons divers font penser à la découverte d’un nouveau continent par des vagabonds errants aux quatre mers, baignées de félicité.
Ils organisent fréquemment des manifestations artistiques. « 798 ressemble à une unité de production (danwei). Auparavant, ce qu’on faisait se retrouvait en peu de temps à la poubelle, alors qu’ici, alors qu’ici les gens reconnaissent au moins que nous faisons de l’art » relate Wu Xiaojun, qui partage un atelier avec Zhao Bandi.
Le soir, ils s’invitent à tour de rôle chez les uns et les autres. Huang Rui a aménagé la terrasse qui jouxte son atelier, d’autres avec Zhao Bandi arrangent l’espace à l’extérieur de kegezi pour en faire un endroit où se réunir. Des brochettes de mouton, quelques bouteilles de bière, une tranche d’utopie que l’on regarde comme un âge d’or.
Non pas que la communauté fut exemptée de pressions. Selon Xu Yong, « deux crises sourdaient à cette époque, l’une engendrée par l’incompréhension de l’administration locale, des fonctionnaires venaient souvent en visite, mais rien n’était établi clairement; l’autre venait de l’intérieur du système, les membres plutôt traditionnels de l’Association des artistes étant plutôt réticents face à l’art contemporain ; cette opposition est un problème de méconnaissance mais surtout d’identité, de statut, et au bout du compte un problème d’intérêt ». (...)
More
Less
Experience
Years of experience: 19. Registered at ProZ.com: Mar 2010.